Un écosystème autonome

Confié à l’architecte paysagiste Michel Desvigne, l’aménagement végétal du futur quartier conquis sur la mer consiste, selon ses mots, en « la réintroduction d’un milieu naturel en ville ». Explications.

Se plaçant comme un trait d’union entre la terre et la mer, entre deux éléments naturels, la montagne et la mer, liés par une transition ultra-urbanisée, le futur quartier de l’Anse du Portier a fait l’objet d’attentions et d’études très poussées quant à son intégration dans le paysage. « Il s’agit à la fois de l’ambition d’implanter un écosystème méditerranéen, d’offrir l’usage d’un parc et d’atteindre le raffinement miniaturisé d’un jardin, confie le spécialiste. La végétation s’implante en fonction de son sol, de ses différentes profondeurs, de ses pentes. Il y a une cohérence entre les reliefs artificiels, les sols créés et les formes végétales. C’est un choix singulier et résolument contemporain dans cette région aux jardins exotiques réputés : celui de privilégier l’évocation du grand paysage, de la nature, plutôt que la constitution d’un décor comme cela se faisait au 19e siècle. » Les paysagistes se sont ainsi inspirés de l’observation de la flore locale environnante. Pins parasols ou d’Alep cultivés depuis plusieurs années sur un site en bord de mer italien prendront ainsi leur place définitive au sein du futur quartier. « Il s’agit là encore d’une opération d’envergure, assurent les responsables de Bouygues TP Monaco, notamment pour les arbres. On évoque ici un millier d’individus dont certains pourront atteindre dix mètres de hauteur au moment de leur replantation. »

 

 

Gestion naturelle

Afin d’encourager le développement de la biodiversité, cette réimplantation des essences locales au sein de l’écoquartier s’accompagne d’un mode de gestion naturel. Le recours aux produits chimiques est proscrit, la gestion de l’eau se conçoit sur une base économique et rationalisée. Ainsi, la micro faune peut s’y développer et les végétaux spontanés y sont maintenus. Ceci vaut non seulement pour le futur parc de la colline, mais aussi pour tous les espaces verts et les toitures végétalisées.

Georges-Olivier KALIFA (avec communiqué)lagazettedemonaco.com

Le crédit photo : Bouygues TP Monaco