Alors que les opérations de traitement des sols se poursuivent, la réalisation des fondations apparaît comme un élément primordial de la stabilité des ouvrages. D’où l’importance des études et des moyens mis en œuvre depuis l’origine du projet.
Un trait d’union entre les sols et les futurs bâtiments en surface. Les fondations assurent une double fonction. Tout d’abord, elles transmettent au sol les efforts de la structure. Par ailleurs, ce sont des éléments primordiaux lors d’évènements extraordinaires tels qu’un séisme. Il convient donc d’aller chercher dans le sous-sol un terrain suffisamment homogène et dur pour y trouver un ancrage solide et durable. Sur le chantier du futur quartier Mareterra, les fondations s’avèrent profondes. Et ce d’autant plus que les bâtiments qui y seront réalisés en superstructures, seront lourds et d’une géométrie complexe, notamment pour l’immeuble « Le Renzo », sis aux abords du port d’animation qui comptera 17 étages et s’étendra sur quelque 126 mètres de longueur. Les pieux doivent ainsi atteindre le niveau géologique du substratum, situé en l’espèce à une soixantaine de mètres au plus profond. La campagne de forage, débutée en novembre dernier, devrait ainsi se poursuivre pendant près de 20 mois pour parvenir à réaliser 1 100 pieux sous l’ensemble de la surface des six hectares de l’emprise du futur quartier. Ce qui en fait le plus important chantier de ce type en Europe.
Des données qui donnent le vertige…
Quelques éléments chiffrés pour prendre la mesure de cet atelier. Si la série de pieux la plus courte s’affiche à 17 mètres, la plus longue atteint 61 mètres. Mis bout à bout, ces pieux constitueraient une ligne droite de 40 kilomètres ! Pour réaliser l’ensemble des fondations, il sera nécessaire de couler plus de 40 000m3 de béton. A lui seul, le secteur comprenant l’immeuble situé près du port impose de recourir à 160 pieux disposés sur 3 000m2, soit environ 15% de l’ensemble des fondations profondes. Pour chacun des quatre immeubles des Jardins d’eau, il faudra compter 70 pieux, une quinzaine pour chaque villa. Enfin, les opérations de coulage, en continu, peuvent durer jusqu’à dix heures pour les pieux les plus larges et les plus profonds avec une moyenne de cinq à sept heures sur l’ensemble du chantier.
Georges-Olivier KALIFA
© Anse du Portier