Le marché monégasque confirme son dynamisme

Un volume global proche de 3 Mds d’euros, un prix moyen pour les reventes supérieur à 48 000 euros, de nombreux programmes en cours de commercialisation à des niveaux élevés, le marché immobilier monégasque a témoigné d’une forte activité l’an dernier.

L’an dernier, le prix au mètre carré pour les reventes immobilières est resté à peu près stable, comme nous le laissions prévoir en fin d’année dernière. Selon les chiffres de l’Observatoire de l’Immobilier publié par l’IMSEE, le prix moyen au mètre carré était de 48 151 euros contre 48 799 l’année précédente, au cours de laquelle on avait observé une forte progression puisque ce prix n’était que de 41 335 euros en 2017. Il a augmenté de près de 71% en 10 ans.

50 500 euros pour les 4 pièces

On peut noter toutefois que, pour les 4 pièces, ce prix dépasse 50 500 euros soit une hausse de 16,4% par rapport à 2018. L’IMSEE souligne d’ailleurs que, contrairement à la plupart des pays, le prix au mètre carré d’un studio (43 022 euros) est à Monaco inférieur à celui des 5 pièces. L’Institut de la statistique fournit aussi des chiffres par quartiers. Précisant que seuls six quartiers ont suffisamment de transactions pour que soit calculé tous les ans le prix au mètre carré, il indique que trois d’entre eux ont un prix au mètre carré supérieur à 50 000 euros : Monte-Carlo, Fontvieille et La Condamine (rappelons qu’en 2017 et 2018, le prix moyen au mètre carré au Larvotto évoluait entre 60 000 et 70 000 euros). L’IMSEE souligne aussi la forte progression du prix au mètre carré à Fontvieille, 14,2 %, quartier dont le prix a doublé en dix ans.

Beaucoup de villas négociées

Si on regarde le chiffre cumulé des reventes, il a progressé de 6,4 % frôlant les 2Mds et demi, atteignant un plus haut historique grâce à la forte progression du montant des reventes de villas. 15 d’entre elles, le plus souvent acquises en vue de promotion immobilière, ont été vendues l’an dernier.

Grâce aux reventes, le montant cumulé des transactions (ventes et reventes) a progressé de 4,4 % à 2,8 milliards, ceci alors même que le nombre d’appartements neufs livrés a été très faible l’an dernier (neuf appartements destinés partiellement à la vente). Néanmoins, il se maintient à un niveau relativement élevé comparé au début de la décennie et reste soutenu grâce à des projets immobiliers à plus ou moins court terme comme le 45, rue Grimaldi, L’Exotique ou la Tour des Giroflées et à la commercialisation d’appartements livrés en 2018 comme au Stella. Sur les 33 appartements vendus l’an dernier, 25 l’ont été sur plan. On peut noter, par ailleurs, que le montant des ventes recule de façon modérée en raison de transactions sur des biens d’exception de grande taille parmi lesquels des villas. En raison des spécificités de ce marché, l’année dernière, le prix moyen des ventes s’est élevé à 9,7 millions contre 5,2 l’année précédente tandis que le prix médian ne progressait que modérément à 3,4 millions contre 3,1 millions. A titre indicatif, pour les reventes ces prix, l’an dernier étaient respectivement de 5,8 et 3,5 tandis que le nombre total des reventes était de 429. Au total, ce sont donc 462 biens qui ont fait l’objet de transactions en 2019. Un chiffre qui témoigne, comme le niveau des prix, du dynamisme du marché monégasque.

© G.-O.K.